Une délicate lame va couper ma veine,
Pour qu’enfin s’échappent mes peines,
Je l’admire faire gicler tout mon sang,
En marquant mon corps d’adolescent.
Douce lame ! Toi que j’envie avec passion,
Redonne-moi, encore une fois cette illusion.
Je veux évacuer mes souffrances,
Qu’intérieurement mon cœur ressent,
Dire au monde que j’existe à présent,
Je m’inflige la douleur pour sentence.
Tranchante lame ! Toi qui es comme un poison,
Apporte-moi dans ma vie un dernier frisson.
Cette fois, je suis allée trop profond,
Ma vie s’arrête, mon sang s’étale,
Sur ce sol où gît mon corps pâle,
Qui meurt avec une unique raison.
Ironique lame ! Toi qui étais mon jouet préféré,
Tu m’as emmenée très loin de ce monde si détesté